Biographies.
Quelques personnalités du temps.
Portraits et indications biographiques sur des personnes que les Murat ont connus ou croisés.
- Désiré Bancel
- Jacques Bonvalet
- Jean-Jules Clamageran
- Eugène Cléray
- Anthime Corbon
- Eugène Doutre-Roussel
- Louis-Antoine Garnier-Pagès
- Alfred Mascuraud
- Jules Méline
- Ernest Picard
- François Savard
- Jules Simon
- Eugène Spuller
- Pierre Tirard
- Charles Vincent
Alfred MASCURAUD | Alfred Mascuraud vers 1870 - Collection privée | ||
Bijoutier et homme politique | |||
Naissance: | le 18-10-1848 à Paris | ||
Décès: | le 27-10-1926 à Paris à l'âge de 78 ans. | ||
Parisien de naissance, Alfred Mascuraud prit part en 1870-1871
à la défense de la capitale avec le 3e bataillon des mobiles de
la Seine. En 1871, il remplaça son père à la tête
d'une fabrique de bijoux de fantaisie qu'il avait créée.
Préoccupé des intérêts généraux de
cette branche d'industrie, il fonda en 1873 la chambre syndicale de la
bijouterie fantaisie, dont il fut secrétaire puis vice-président
et président jusqu'en 1902. Il créa aussi ' une école
professionnelle de la bijouterie destinée à faciliter
l'apprentissage du personnel ouvrier. Membre de la commission supérieure
des expositions, du conseil de direction du comité français des
expositions à l'étranger, président du conseil des
prud'hommes de la Seine, Alfred Mascuraud, lors de la création des
conseils du travail sous le ministère Waldeck-Rousseau (1898-1902), fut
choisi pour sa compétence dans toutes les questions industrielles et
ouvrières comme membre du conseil des métaux, Il fit aussi partie
du conseil supérieur de l'enseignement technique, du conseil
d'administration de l'office national du commerce extérieur et du
comité consultatif des chemins de fer. Enfin, il fut le président fondateur du comité préparatoire des élections consulaires. Tout en consacrant ainsi une partie de son activité aux questions économiques, Alfred Mascuraud prit part, en même temps, aux luttes politiques. Président d'un des comités républicains du IIIe arrondissement de Paris, il combattit énergiquement la candidature du général Boulanger qui, en 1887, ne fut en minorité que dans cette partie de la capitale. Il mit son influence au service des candidats républicains dans les diverses élections législatives ou sénatoriales. En 1898, pour combattre le parti nationaliste, il fonda le comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture. Ce groupement, sous son impulsion, prit une importance considérable et s'intéressa non seulement à la politique intérieure mais encore aux relations de la France avec les nations voisines. Par ses efforts et par son action, son président contribua aux rapprochements franco-italien et franco-anglais. Très attaqué par les adversaires de la République à cause de l'appui qu'il prêtait à la politique des cabinets Waldeck-Rousseau et Combes, Alfred Mascuraud fut désigné, lors de l'enquête parlementaire ouverte à propos de l'affaire dite « du million des Chartreux » comme étant l'X mystérieux qui aurait essayé d'entamer des négociations avec ces religieux en vue de leur maintien en France. Le rapport de Flandin, député de l'Yonne, membre de l'opposition, fit justice de cette allégation. Il se présenta aux élections sénatoriales
en 1905. Il fut élu sénateur de la Seine le 15 janvier, en
remplacement de Hervé de Saisy, sénateur inamovible
décédé le 2 septembre 1904. Il l'emporta au
troisième tour de scrutin par 469 voix sur 858 votants contre 347
à Caron et 30 à Thomas. | |||
Références: | Biographie sur le site du Sénat Article sur Mascuraud dans "Les hommes du jour", revue | ||