Biographies.


Quelques personnalités du temps.

Portraits et indications biographiques sur des personnes que les Murat ont connus ou croisés.


     

Théodore Jacques BONVALET
 Jacques Bonvalet. L'illustration, 11 fev. 1871
Jacques Bonvalet. L'illustration, 11 fev. 1871
Restaurateur, maire du 3ème arrondissement
 
Naissance: le 17-06-1817 à Paris, 6ème ancien
Décès: le 08-06-1906 à Paris, 4ème arrondissement à l'âge de 89 ans.

M. Bonvalet né à Paris, le 17 janvier (sic) 1817, appartient à une famille de la Bourgogne. Ainsi qu'il le disait, le jour de l'ouverture des écoles communales laïques de son arrondissement, le 12 novembre 1870 : "Il n'est qu'un citoyen dévoué de cette patriotique et laborieuse bourgeoisie, qui sort du peuple et ne cesse de travailler avec lui, capable de garder le pays, pour le sauver, ou mourir, s'il le faut, avec lui." Et il n'a pas dépendu de M. Bonvalet que cela fut ainsi, car son passé répondait de son patriotisme. Il a fait une partie de ses études à l'institution Barbet, où il était entré au moment de la Révolution de juillet ; aussi y puisa-t'il, dès cette époque de réaction politique et religieuse, un vif sentiment de libéralisme qui s'accrut avec le temps. Pendant tout le règne du roi Louis-Philippe, il se mêla aux mouvements du parti démocratique, et, avant 1848, il s'occupait activement des élections d'où sortirent F. Arago, Carnot, c'est ce qui lui valut les sympathies de ce parti et amena, après la proclamation de la République, sa propre élection de chef de bataillon dans la 6e légion. Arrêté dans la nuit du 2 décembre 1851, M. Bonvalet fut conduit à Mazas, et, au bout de quinze jours, il reprit sa place parmi ses amis politiques et continua son opposition au gouvernement de Louis-Napoléon. Le 5 septembre 1870, nommé par Etienne Arago, délégué à la mairie du troisième arrondissement, M. Bonvalet, aux élections du 5 novembre suivant, fut élu par 13,000 voix. Des vingt mairies de Paris, ce fut lui qui obtint la plus grande majorité.
Il s'occupa, dès son entrée en fonctions, des écoles communales laïques, de la bibliothèque municipale, des conférences hebdomadaires, d'une commission scientifique et des canons, d'une commission d'hygiène et de santé, d'une administration de l'assistance et des cantines municipales, des directions de la boucherie, du combustible, de l'assistance en habillement, de l'organisation de la garde nationale sédentaire, des bataillons de marche, de la compagnie des brancardiers, de l'organisation de la garde civique, des ambulances, des mairies des communes suburbaines, de l'atelier fondé pour les femmes dans l'arrondissement de la maison d'adoption, des baraquements et des cantines aux remparts, etc.

Références: Ouvrage sur Gallica