Biographies.


Quelques personnalités du temps.

Portraits et indications biographiques sur des personnes que les Murat ont connus ou croisés.


     

Charles Hubert VINCENT
 Cliché par Nadar sur www.europeana.eu - Source: Paris, musée d'Orsay
Cliché par Nadar sur www.europeana.eu - Source: Paris, musée d'Orsay
 
Naissance: le 15-04-1828 à Fontainebleau
Décès: le 16-08-1888 à Janvry (Essonne) à l'âge de 60 ans.

Charles-Vincent sortit de l'école supérieure de Fontainebleau à l'âge de treize ans puis exerça plusieurs métiers. Il fut tour à tour clerc de notaire et d'avoué. En 1840 il vint à Paris comme ouvrier tapissier et fut ensuite voyageur de commerce dont "il représenta simultanément 15 maisons", écrit Eugène Baillet dans une biographie qu'il lui consacre. Il effectue entre 1844 et 1849 de fréquents voyages.
Charles Vincent avait 20 ans en 1848, et, d'après Baillet, "il était impossible que Vincent, dans l'ardeur de sa vingtième année, saluât froidement la Révolution de Février. Un jour qu'Auguste Luchet, gouverneur du palais de Fontainebleau, présidait à la plantation d'un arbre de liberté, accourut à lui un jeune chansonnier qui célébra la République en strophes ardentes, c'était Charles Vincent".
Il se fixe à Paris en 1850 après un séjour en Espagne. De réunions chantantes en réunions politiques. il vient naturellement vers le journalisme et la chanson. Son premier recueil de chansons s'intitule "Chansons républicaines".
Baillet assure que "presque toutes ses chansons couraient par la ville après avoir passé par les salons."
Il est ainsi l'auteur de nombreux romans, poèmes et chansons, dont le recueil intitulé "Refrains du dimanche" (Paris, 1856), écrit en collaboration avec Edouard Plouvier et illustré par Gustave Doré.
En 1860, il publie une Histoire de la chaussure et des cordonniers, et plusieurs romans.
Comme journaliste, il collabora au Siècle et fonda le Moniteur de la cordonnerie, qui payait ses rédacteurs en chaussures, "monnaie que ne dédaignèrent pas de célèbres écrivains"!
Il créa ou dirigea plusieurs journaux de modes : l'Illustrateur des Dames, La joie du Foyer, La Boite à ouvrage, etc. Il écrivit aussi pour la scène : L'enfant du Tour de France, drame en cinq actes joué en 1856, et le vaudeville La Crème des domestiques (1858).
A partir de 1877, il fut président de la société du Caveau, une lice chansonnière.

Relation: Père de Honorine, Rosalie Lucie Vincent, 1ère épouse de Georges Murat.
Références: Revue "La chanson", p. 19
Album révolutionnaire: chantes démocratiques, par Charles Vincent - sur Google books
Article "Charles Vincent" du dictionnaire Vapereau